Beaulieu-lès-Loches, Petite cité de caractère.
Sous-préfecture, ville d’art et d’histoire, terre d’accueil d’un des grands sites de visite du Val de Loire, Loches et sa cité royale s’impose naturellement comme capitale du sud de la Touraine. 10 siècles plus tôt, c’était Beaulieu qui tenait ce rôle !
Le village préféré des Français : Beaulieu dans la sélection !
Présentée par Stéphane Bern, l’émission de France 3 a retenu en 2023 ce charmant village du Sud Touraine pour représenter la Région Centre Val de Loire et concourir au titre prisé de Village Préféré des Français. Le 30 juin, le résultat des votes des internautes a été dévoilé : ils ont positionné Beaulieu-lès-Loches en 9ème position. A vous de vous faire votre propre idée, en découvrant quelques lieux plein de charme ! 😉
Beaulieu-lès-Loches : balade au fil des rues d’une petite cité de caractère
Voisines, les deux villes ne sont séparées que par les magnifique prairies du Roy, espace naturel sensible qui abrite chaque année les grandes installations artistiques Beaux Lieux. Une petite randonnée de 7,5 km permet d’embrasser tout ce périmètre.
Et puisqu’il est question d’art, notez que près de 30 artistes, artisans d’arts et brocanteurs ont formé un collectif associatif pour réunir toutes leurs œuvres sur un même site : Les Courants d’Arts, aux jardins de l’abbaye. Citons aussi les stages et la boutique éphémère (à Noël notamment) de l’association Rue des Arts, dans la maison des templiers. Ce n’est donc pas un hasard si Beaulieu s’est vue décernée le titre de Ville et Métiers d’Art.
On en oublierait presque le « phare » de Beaulieu-lès-Loches : le clocher roman de l’église abbatiale Saint-Pierre-Saint-Paul, haut de 63 mètres et récemment restauré. C’est d’ailleurs le point de départ de la balade qui traverse l’ancienne cité abbatiale au bâti particulièrement préservé.
Dans le centre du bourg, de nombreux monuments s’offrent à notre regard : la maison des templiers (où des stages sont régulièrement proposés par des artisans d’art), l’hôtel Suzor, l’église Saint-Laurent et la Maison Agnès Sorel. Une signalétique patrimoniale livre de précieuses informations sur leur histoire. On suit également le canal (dérivation de l’Indre créée au XIV et XVème siècle pour alimenter une série de moulins), peuplé de gardons, brèmes, tanches, carpes, perches, et autres brochets, qui offre un cadre bucolique à souhait !
Après un petit crochet vers la boulangerie, et passée la Halle des tanneurs, la traversée du canal nous amène ensuite vers un écrin de verdure : le jardin des Viantaises. La tradition maraîchère est à l’honneur via des petites parcelles de jardins familiaux, mais c’est surtout la dimension artistique, poétique et humoristique des lieux qui fait pétiller les yeux des promeneurs.
Juste en face de ce jardin des viantaises, la guinguette des javanaises anime parfaitement cette petite cité de caractère. Notez également qu’à certaines occasions, « le moulin des mécaniciens » ouvre ses portes. Ancien moulin à tan, il devint ensuite une forge destinée à fabriquer et entretenir des pièces des autres moulins aux alentours. Encore une autre histoire à découvrir !
Origine de cette cité abbatiale de Beaulieu-lès-Loches
Au XIème siècle, de retour d’un pèlerinage en terre sainte, le comte d’Anjou Foulques Nerra décide de fonder l’abbaye de Beaulieu. Il donne également aux abbés de nombreuses terres, le droit de battre monnaie, et délivre également le privilège de tenir des marchés et des foires. La cité abbatiale se développe (elle ne relève pas de l’archevêché de Tours, mais directement de la papauté), s’enrichie, et devient de fait le poumon économique des environs, sous la protection des soldats en garnison à Loches, qui n’est alors qu’une cité militaire !
Si l’abbaye est l’édifice majeur de la commune, son implantation, ses liens avec la royauté et plus généralement son histoire et son fonctionnement ont entrainé la construction d’hôtels particuliers (maison Agnès Sorel) et de logis seigneuriaux (dont celui de l’abbé). D’autre part, l’abbaye a favorisé l’implantation de couvents urbains à partir du XVIe siècle (couvent des Viantaises, couvents des Bernardins, des Capucins et des Cordelliers à Loches sur le chemin franchissant l’Indre).
Pratique
Les événements de l’année : journées européennes des métiers d’art (avril), festival Solstice (juin), rues des arts (août), les sonates d’automne.
Hébergements sur place : les troglos de Beaulieu (chambres d’hôtes), le Presbytère de Beaulieu (gite de 10 personnes).
Le saviez-vous ? Durant le Moyen-Âge, Foulques Nerra a laissé bien des traces en Touraine. Outre l’Abbaye de Beaulieu-les-Loches et le donjon de la Cité royale de Loches, c’est sous son règne qu’ont été également érigés le donjon de la forteresse de Montbazon, mais aussi ceux des châteaux de Langeais et Montrésor.