La vallée troglodytique des Goupillières
Sans doute avez-vous déjà entendu la phrase « l’histoire ne retient que les vainqueurs ». Il est vrai qu’elle se justifie bien souvent, notamment dans les compétitions sportives. Et oui, les grands champions font rêver, tout comme d’ailleurs les célébrités du cinéma ou de la musique. A l’école aussi, on retient surtout des cours d’histoire les noms de grands personnages : Toutankhamon, Alexandre le Grand, Jules César, Genghis Khan, Napoléon…
En Touraine, la présence des châteaux de la Loire donne l’occasion de parler de Charles VII, Louis XI, Charles VIII, Louis XII, François 1er, Léonard de Vinci, et Catherine de Médicis. Mais derrière les fastes de la cour, l’écrasante majorité de nos ancêtres a vécu les siècles précédents d’une manière bien différente. Ainsi, il y a une centaine d’années, des paysans occupaient encore des demeures troglodytiques au confort sommaire…
La vie des paysans : un autre regard sur l’histoire…
C’est bien là tout l’intérêt et toute la singularité de la vallée troglodytique des Goupillières, tout près du château d’Azay-le-Rideau. La visite de ce lieu permet de mettre en perspective ce que l’on voit par ailleurs dans les grands monuments.
La vie des paysans, du Moyen-Âge ou des siècles qui suivent, se concentre sur des besoins primaires : se nourrir avec le potager, le verger et les animaux de la ferme, mais aussi s’abriter et se protéger. Creusées dans le coteau pour extraire la pierre de tuffeau (les paysans étaient aussi des carriers, pour permettre la construction des châteaux), les galeries avaient ainsi vocation à devenir ensuite des lieux d’habitation. On trouve même au sein de cet habitat un souterrain refuge, pour se protéger des brigands.
Louis-Marie Chardon et la vallée troglodytique des Goupillières
A l’instar du musée Maurice Dufresne et de son incroyable collection rétro mécanique, la vallée troglodytique des Goupillières est indissociable de son créateur. Enfant, Louis-Marie venait jouer dans cette vallée laissée à l’abandon, les coteaux étant les seuls terrains exploités par l’activité arboricole familiale. Après avoir hérité des lieux, il s’attelle à réaménager le site en vue de perpétuer la mémoire de cette vie des paysans, qui le touche particulièrement.
Les belles passions étant contagieuses, c’est désormais sa fille Amélie qui accueille les visiteurs, venus en famille. Comme vous pouvez l’imaginer, les animaux de la ferme (âne, chèvre, cochon, poules, oies et autres lapins) ont un beau succès auprès des enfants. Mais la restauration à base de fouées d’antan est également très appréciée !
A retenir : au-delà de la visite libre, des visites guidées sont proposées à heures fixes, indiquées sur le site Internet de la vallée troglodytique.