Tout savoir sur les macarons de Cormery…
Lorsque l’on parle de macarons, les premiers à vous venir en tête seront certainement les fameux macarons « parisiens », que l’on trouve un peu partout en France. Et pour cause : ils sont très bons ! Cela dit, il existe d’autres macarons tout aussi savoureux dans les différentes régions de France, à commencer par les macarons de Montrésor, mais aussi ceux de Cormery, une petite ville regroupée autour de la jolie Abbaye Saint-Paul. Dotés d’une forme originale, ces gâteaux sauront vous ravir tant par leur goût que par leur histoire. Un délice à goûter au moins une fois dans une vie !
Une recette authentique
Pour réaliser ces délicieux macarons, il y a 3 ingrédients essentiels : de la poudre d’amande, des blancs d’œuf, et du sucre. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que cette pâtisserie se conserve longtemps : le macaron de Cormery est un gâteau de voyage !
Quant à sa fabrication, nous avons poussé la porte de la boulangerie-pâtisserie « Aux Vrais Macarons de Cormery » afin que Pascal Debaud nous dévoile les étapes de sa recette :
Histoire et légendes des macarons de Cormery
Vieux de l’an 971, c’est au sein de l’abbaye de Cormery que ce macaron a vu le jour. Dès le Moyen-Age, il commence à voyager en Europe grâce à sa longue conservation. Il arrive rapidement en Italie, qui lui a inspiré le nom de macaron en l’appelant maccherone. Devenue un classique, la recette en a inspiré d’autres, à commencer par le macaron de Paris. Celui-ci se distingue par sa ganache, tandis que comme vous l’aurez remarqué, c’est la forme de nombril du macaron de Cormery qui en fait son originalité. Plusieurs légendes circulent autour de sa forme particulière.
La première évoque un certain frère Jean, qui avait mis au point cette recette divine de macarons. Un jour, alors qu’il travaillait, il brula sa robe à cause d’une étincelle ayant jailli d’un four, faisant apparaître son ventre. Un peu plus tard, il se trouva que le père Séraphin voulut l’observer à travers la serrure. Il eut alors une vue plongeante sur l nombril de frère Jean, et ainsi naquit l’idée de former un trou au centre du biscuit, pour lui donna une caractéristique unique et assurer son succès ! Une deuxième légende raconte que cela viendrait de l’anneau du Moine Supérieur, tombé dans la pâte le jour de l’inspection des cuisines, donnant ainsi au macaron cette forme de couronne.
Enfin, une troisième légende raconte que l’Abbé de Cormery s’appauvrissant, le frère Lai (le boulanger) s’adressa à la bonne Sainte Vierge. Elle lui indiqua de pétrir sans s’arrêter, que le signe lui permettant de sauver l’Abbaye lui apparaîtrait sur la pâte. Torse nu, il se mit donc à pétrir, pétrir et repétrir. Il pétrissait lorsque d’un coup, exténué, il tomba dans la pâte. Se relevant aussitôt, il demanda pardon à Dieu et observa sur la pâte… la trace de son nombril !
Quelques mots sur Cormery
Si la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion lui ont laissé quelques stigmates, l’Abbaye bénédictine Saint-Paul de Cormery a traversé le temps et s’offre au regard des randonneurs qui cheminent sur une petite boucle de 3,5 kilomètres. Elle passe notamment par des potagers, qui pérennisent la mémoire des jardins monastiques, et longe un canal creusé pour alimenter en eau les moulins et le vivier de l’abbaye. Connue localement pour accueillir le festival de musique « La Poule à Facettes », l’Abbaye fait également l’objet d’un projet de réhabilitation.
Autre point d’intérêt : le restaurant Les Roseaux Pensants, où le chef travaille essentiellement en circuit court, avec une attention particulière sur la valorisation du végétal. Aux beaux jours, la terrasse y est particulièrement agréable.
Randonnée le long du canal des moines - Cormery
Festival la Poule à Facettes - Abbaye de Cormery