Marcoville transcende l’église Saint-Julien de Tours
Habituellement, l’église Saint-Julien de Tours n’est pas nécessairement sur le road-book des touristes qui se baladent dans les rues de Tours. Ils ont déjà de quoi faire, avec l’imposante cathédrale Saint-Gatien et la basilique Saint-Martin, pour n’évoquer que les édifices religieux. Mais cette année, l’installation des œuvres de l’artiste verrier Marcoville, au sein de cette église, vient ajouter une étape incontournable dans la visite de la capitale tourangelle.
L’église Saint-Julien de Tours
En haut de la rue nationale, le futur côtoie l’histoire. D’un côté, se trouve depuis 2017 le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré (CCCOD) et son architecture avant-gardiste signée par Aires Mateus. De l’autre, la tour de l’église Saint-Julien défend fièrement les couleurs du style roman, qui cohabite d’ailleurs avec la nef gothique. Comme beaucoup d’édifices historiques, l’église a connu plusieurs épisodes de construction (abbaye bénédictine dont le chantier démarra à la fin du VIème siècle), destruction (guerre, ouragan…) et reconstruction. Ils expliquent la superposition des styles.
L’exposition de Marcoville : « Lumières Célestes »
Ce mélange des genres, on le retrouve une fois la porte du porche franchie. Et là aussi, la cohabitation entre l’édifice et les œuvres signées de Marcoville fonctionne parfaitement. Ses créations composent un monde céleste idéal, peuplé de 800 anges, 50 vierges et 30 000 poissons, animé d’arbres, de fruits et de fleurs. Cette profusion permet d’occuper parfaitement les beaux espaces de cette galerie d’art insolite.
Si Rome ne s’est pas faite en un jour, à Tours, ce paradis dessiné par Marcoville a nécessité 10 ans de travail et 3 semaines d’installation.
Marcoville, sculpteur contemporain
Cela fait vingt ans que Marcoville travaille le verre, en particulier pour le jeu de la transparence. Il aime recourir à la récupération (du verre cassé, des bouts de miroir ou de vitrine), pour montrer qu’à partir de peu de choses, on peut créer autre chose.
Modelé à froid, ce verre prend alors de multiples formes au gré de l’imagination de l’artiste, dans son atelier de la région parisienne.
Basée à Tours, l’agence Le cercle digital a eu la bonne idée de réaliser la vidéo ci-dessous ainsi qu’une visite virtuelle de l’exposition, en vue de garder une trace de cette incroyable installation de Marcoville. Si vous n’avez pas eu la chance de la découvrir ou si vous souhaitez vous remémorer vos bons souvenirs, cliquez sur le lien !