Au royaume des abeilles
Chaque année, l’élégance architecturale des châteaux de la vallée de la Loire attire des visiteurs du monde entier, qui outre la réalisation de photos faisant des envieux sur les réseaux sociaux, redécouvrent certains pans de l’histoire de France. Du côté des jardins, c’est plutôt à la biodiversité que l’on peut être sensibilisé, avec notamment les ruches de Michaël Preteseille, éleveur d’abeilles passionné et engagé.
Le miel, vieux comme le monde.
En Afrique du Sud, des peintures rupestres évoquent les interactions entre les chasseurs-cueilleurs et les abeilles, tandis que des pots de miel ont été retrouvés dans la tombe de Toutankhamon. Pas étonnant donc, de retrouver quelques siècles plus tard des ruches auprès des châteaux de la Loire. Il y avait même un droit féodal d’abeillage au Moyen-Âge, permettant aux rois et autres seigneurs de prélever sur leurs vassaux une partie des ruches et des quantités produites de cire (employée pour la fabrication des cierges liturgiques) et de miel.
Celui-ci est un condiment sucré particulièrement apprécié, d’autant que même à la Renaissance, le sucre est une denrée très rare et très précieuse (le sucre ne se démocratise qu’à la fin du XIXème siècle, avec l’exploitation de la betterave sucrière). Pour l’anecdote, mentionnons que régulièrement, les sucriers sont dotés d’une serrure, la clé étant précieusement gardée par le maître de maison !
Mais revenons au miel. L’une de ses utilisations courantes est alors liée au vin d’hypocras : il permet de gommer le goût bien souvent désagréable du vin produit à cette époque, mais aussi d’améliorer nettement sa durée de conservation. Ces vertus en font aussi un produit courant de la pharmacopée de l’époque, en particulier au regard de ses propriétés cicatrisantes, digestives et anti-inflammatoires.
Bien plus qu’un pot de miel
Ne soyez donc pas surpris de croiser à l’occasion de vos visites culturelles les ruches de Michaël, dans les châteaux du Clos Lucé, de La Bourdaisière, du Rivau, d’Azay-le-Rideau, de Villandry, mais aussi dans le château viticole de l’Aulée ou dans le village-jardin de Chédigny. Dans tous ces lieux, l’équipe des jardiniers a une attention particulière pour les abeilles présentes pour que les essaims se portent le mieux possible. Alors que les populations d’abeilles diminuent de manière inquiétante (les abeilles pollinisant 80% des cultures…), cette initiative mérite ainsi d’être soulignée.
Dans les boutiques des châteaux, vous pourrez aussi y retrouver le miel produit localement, et d’autres produits gourmands. Mais pour les autres produits de la ruche, c’est sur la boutique en ligne du Rucher de la dame Blanche qu’il vous faudra faire vos emplettes (propolis, gelée royale, pollen…).
Notez également que de nombreux chefs font confiance au miel de Mickael et le subliment dans leur cuisine, à déguster à l’Evidence, au château d’Artigny (où des ruches sont aussi présentes dans la forêt du domaine), aux Arpents, au Baccara, à l’Opidom, au P’tit Mich’ et à l’Auberge du Bon Laboureur, et même dans les burgers du Tatoué Toqué. Une autre manière d’y goûter !
Plus original, les vertus réparatrices du miel sont aussi à l’honneur via des massages, dispensés au domaine des Thomeaux et chez Loire Valley Lodges (massage d’une heure « deep bee », non loin des ruches… 😉).
Apithérapie
Si décidément, l’univers des abeilles vous intéresse, notez que Michaël est particulièrement investi sur l’élevage biologique des abeilles et sur l’apithérapie. Il donne ainsi régulièrement des formations d’apiculture, et intervient régulièrement dans les séminaires d’entreprises, dans les écoles et bien sûr dans les châteaux partenaires où il anime ponctuellement des ateliers. Vous pouvez suivre son activité sur la page Facebook du rucher de la dame Blanche.